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Cancer de la vessie et incontinence urinaire

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Le cancer de la vessie concerne 12 000 personnes par an en France et touche 5 hommes pour 2 femmes. L’âge moyen de diagnostic de la maladie est de 70 ans mais peut toucher des sujets plus jeunes, à partir de 40 ans.

Diagnostiquée de manière précoce, cette maladie sera traitée de façon efficace, mais nécessitera un suivi pour éviter les risques de récidive.

Voici quelques informations indispensables pour mieux comprendre le cancer de la vessie et ses répercussions sur le quotidien du malade.

L’urine filtrée par les reins est stockée dans la vessie, composée de 3 couches de tissus souples qui permettent de contracter et de distendre l’organe. C’est dans l’épithélium transitionnel ou épithélial, soit la paroi interne, que se développe majoritairement la maladie.

Comme pour tout cancer, des cellules malades s’attaquent aux cellules normales, ce qui empêche la vessie de fonctionner correctement.

Si l’on en ignore les causes, on relève néanmoins quelques facteurs de risques. Entre autres, le tabagisme, une exposition régulière à des substances nocives, tels que les colorants chimiques qui se concentrent dans l’urine.

Il convient également de noter que certains traitements médicamenteux tels que la cyclophosphamide employée dans le traitement du cancer du sein, peuvent provoquer cette maladie.

Des antécédents dans la famille sont également une cause de dépistage, mais une incontinence seule n’est pas un symptôme alarmant.

Voici les symptômes les plus courants :

  • Du sang dans les urines, des douleurs au moment de la miction
  • Un besoin accru d’uriner
  • Ressentir une gêne douloureuse dans le bas du dos

Autant de signes qui doivent inciter à consulter.

Les tests et examens des urines et de la vessie sont utilisés pour détecter et diagnostiquer ce cancer.

Certains facteurs, comme l’histoire familiale ou les habitudes de vie du patient influent sur le pronostic de guérison et les options de traitement.

Les différents traitements

  • Intervention chirurgicale et restauratrice
  • Immunothérapie (BCG), un organisme bactérien utilisé pour le traitement de la tuberculose et également pour le cancer superficiel de la vessie
  • Chimiothérapie, elle joue un rôle majeur lorsque les cellules cancéreuses se sont propagées (métastases vers d’autres parties du corps)
  • Radiothérapie
  • Thérapie génique, efficace et moins invasive destinée à certains cancers spécifiques

Les incontinences d’après-traitement.

Elles sont le plus souvent dues plus au traitement qu’à la maladie. Toutefois, sans prise en charge, ce cancer entraînerait des complications bien plus sérieuses.

L’incontinence est post-opératoire. Lors de l’ablation d’une partie de la vessie (cystectomie partielle), l’organe retient toujours l’urine, mais sa taille a considérablement diminué. Après une telle opération, il sera nécessaire d’uriner plus fréquemment.

Lors de l’ablation totale de la vessie (cystectomie totale), il n’y a plus de vessie pour stocker l’urine. On peut parfois en créer une à partir du tissu intestinal. Cette nouvelle vessie doit toutefois être vidée manuellement. Dans d’autres cas, on créera une ouverture(stomie), reliée à un sac à vider régulièrement.

Incontinence post opératoire, quelles sont les solutions ?

Une incontinence urinaire transitoire existe après un traitement contre le cancer de la vessie. Il peut arriver également que les tissus musculaires du sphincter soient endommagés. Il n’est pas anormal de vivre des épisodes d’incontinence urinaire pendant le post-opératoire immédiat,  d’une durée pouvant varier de quelques semaines à quelques mois. Toutefois, au-delà de six mois, des patients constatent encore des pertes d’urine.

Les différentes formes d’incontinence

Quand il y a une faiblesse du sphincter urinaire, les fuites urinaires surviennent par petits jets (quand on rit, en toussant, lors d’un effort physique…) appelée « incontinence liée à l’effort« .

L’incontinence par impériosité :  les envies sont très fréquentes et ne laissent pas le temps d’aller aux toilettes, cette forme est plutôt liée à une hyperactivité des muscles de la vessie.

L’incontinence par regorgement : elle est due à une perturbation d’évacuation de la vessie engendrant un trop-plein, provoquant une fuite permanente en goutte à goutte.

L’incontinence et la gêne vont souvent de pair. A l’inconfort physique, il faut ajouter l’incommodité et la honte. Des protections adaptées sont proposées selon le type d’incontinence pour retrouver bien être et autonomie.

Quand on subit une incontinence urinaire gênante et durable, il est indispensable de consulter son urologue pour évaluer avec lui la meilleure prise en charge et obtenir le traitement adéquat à la situation.

Cet inconfort peut évoluer favorablement dans le temps, notamment avec la kinésithérapie et la phytothérapie.

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