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Incontinence urinaire : réaliser son bilan urodynamique

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L’incontinence urinaire touchent de nombreuses personnes à partir de 65 ans, ce qui doit être rapidement pris en charge. Cela peut en effet être source d’handicap pour la personne concernée dans sa vie sociale, voire de perte de confiance personnelle et de repliement sur soi. Si votre médecin n’a pu déceler aucune anomalie causant ce type d’incontinence, un bilan urodynamique peut vous être prescrit. Découvrez tous les objectifs d’un tel examen, ainsi que son déroulement.

Comment se caractérise l’incontinence urinaire ?

Plus généralement dénommée « fuite urinaire », ce type d’incontinence se caractérise par une perte involontaire des urines au niveau de l’urètre. En situation normale, les muscles du périnée et les sphincters de l’urètre sont capables de retenir l’urine contenue dans la vessie et de se relâcher simplement quand vous souhaitez uriner. Ainsi, les fuites urinaires peuvent être synonyme d’une fatigue musculaire voire de problèmes plus ou moins importants. C’est pourquoi il est essentiel d’aller consulter son médecin si cela devient un problème récurrent.

Ce trouble touche majoritairement les personnes âgées de plus de 65 ans, soit 2,5 millions de personnes en France. Cela peut également concerner les femmes ayant accouché récemment et dont le périnée nécessite d’être re-tonifié. Enfin, un individu qui aurait fait un effort excessif ou qui souffrirait d’une hyperactivité de la vessie peut aussi être confronté à ce type de symptôme.

Quel est l’objectif d’un bilan urodynamique ?

Ce type d’examen est prescrit par votre médecin traitant, lorsque ce dernier n’a pu trouver aucune cause de ce trouble au sein de votre vessie, par le biais de simples examens telle qu’une radiographie ou une échographie, et qu’aucun traitement n’a pu se révéler efficace. Le bilan permettra ainsi d’analyser l’état de fonctionnement de votre système urinaire, et plus particulièrement de la vessie, des sphincters et du périnée. Cela comprend par exemple un enregistrement des pressions, volumes et débits d’urine ou encore la prise de mesure de l’activité musculaire du périnée.

Cet examen permet ainsi de décrypter des anomalies de la vessie ou du système nerveux au niveau des sphincters, bien trop complexes pour être détectées lors d’examens plus classiques. Un traitement ou une opération adéquate pourront de ce fait être mis en place pour venir à bout de vos problèmes de fuites urinaires.

Quelles sont les étapes préalables à l’examen ?

Plusieurs éléments précèdent le bilan de votre système urinaire :

  • votre médecin vous prescrit l’examen, afin qu’il soit 100 % gratuit. Ce dernier s’effectue à l’hôpital sans anesthésie, sans être à jeun et en ambulatoire ;
  • il s’agira de prendre rendez-vous en avance et de présenter votre ordonnance le jour de votre arrivée à l’hôpital. Vous devrez préciser quels médicaments vous prenez, certains pouvant fausser les résultats, et également indiquer au personnel médical vos allergies éventuelles ou encore la présence d’une valve cardiaque artificielle ;
  • une fois arrivé dans la salle d’examen, le médecin vérifiera que vous ne souffrez d’aucune infection urinaire, auquel cas vous devriez reporter l’examen jusqu’à parfaite guérison. Pour ceci, évitez d’uriner 1h avant l’examen, afin de pouvoir fournir un échantillon d’urine nécessaire à la détection d’une potentielle infection.

Comment se déroule l’examen ?

Le médecin débutera ainsi avec un test d’infection urinaire, puis simplement par des questions sur vos antécédents médicaux et sur les symptômes exacts liés à vos problèmes d’incontinence. Il fera enfin un examen du périnée, avant d’entamer le fameux bilan. Ce dernier dure entre 30 minutes et 1 heure et se répartit en 3 étapes :

  • l’évaluation de débitmétrie : cela consiste à mesurer les particularités de la miction (puissance et régularité notamment) ainsi que la quantité d’urine restant au sein de la vessie à la fin de la miction. Pour ceci, il faut se rendre à l’examen la vessie pleine et uriner de manière normale afin que les résultats des tests soient objectifs. Notons que cela se passe simplement sur des toilettes adaptées pour plus d’intimité ;
  • l’évaluation de la cystomanométrie : il s’agit d’enregistrer la pression de la vessie quand elle se remplit. Pour ceci, une fine sonde est placée dans la vessie via l’orifice urinaire afin d’envoyer de l’eau et ainsi simuler une situation de remplissage classique. Ce n’est pas douloureux, mais plutôt gênant si on est pas parfaitement décontracté. Vous devrez également préciser au médecin vos ressentis : besoin d’uriner de manière légère, normale ou pressante ou encore des douleurs ;
  • le profilométrie permet d’analyser l’activité du sphincter. Pour ceci, la sonde est retirée progressivement et vous ne devrez ni bouger ni parler, mais seulement essayer de vous détendre le plus possible.

Et ensuite ?

Il est tout à fait normal de ressentir une gêne à la suite de l’examen, telle qu’une irritation à la vessie ou l’urètre ou encore des brûlures pour uriner. Il est vivement recommandé de boire beaucoup, au moins 1,5 L d’eau par jour pour purifier la vessie. Si jamais les symptômes persistent et s’aggravent au delà de 48h, veuillez en parler à votre médecin pour traiter une potentielle infection.

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