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Comprendre l’hyperactivité vésicale et ses conséquences

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Tout savoir sur l’hyperactivité vésicale

L’hyperactivité de la vessie est une pathologie méconnue car souvent confondue avec l’incontinence adulte urinaire. Ces deux affections sont en réalité bien différentes. Elles n’ont pas le même impact sur le quotidien de la personne touchée et n’ont pas les mêmes causes organiques. Avec cet article, nous vous proposons de parcourir les spécificités propres à chaque pathologie.

A quoi correspond cette pathologie ?

Lorsqu’une vessie pleine fonctionne normalement, des signaux nerveux sont transmis de la vessie au cerveau. Ce sont ces signaux qui vont déclencher le besoin d’uriner. Une personne atteinte d’hyperactivité vésicale a très souvent envie d’uriner, et notamment des envies répétées au cours de la nuit. Cette pathologie n’est pas forcément accompagnée d’incontinence, c’est quelque chose de bien différent. Les envies sont soudaines et parfois difficiles à maîtriser. Ce phénomène, nommé urgenturie, se définit comme un désir soudain et impérieux d’uriner, en général irrépressible. Si la personne n’accède pas à ce besoin d’uriner de façon immédiate, c’est là que surviennent les fuites urinaires. Au même titre que l’incontinence adulte, une hyperactivité de la vessie a des retentissements sur la vie sociale de la personne, en effet celle-ci va souvent restreindre ses sorties, raccourcir ses voyages, arrêter le sport et se sentir mal à l’aise en groupe. L’affection a également des conséquences médicales avec, à long terme, des effets délétères sur l’ensemble de l’appareil urinaire.

Comment cela fonctionne ?

Le détrusor est le muscle essentiel qui assure la contraction de la vessie. Lorsque celui-ci se contracte de manière anarchique, il provoque des envies d’uriner fréquentes et incontrôlables. Il existe deux mécanismes principaux en cause dans ce dysfonctionnement. Tout d’abord il peut y avoir une levée de l’inhibition du détrusor : la contraction du muscle n’est pas inhibée par le cerveau donc le muscle se contracte alors qu’il ne devrait pas. Ceci est dû à un défaut au niveau de la transmission neuronale. Les mécanismes en cause précisément sont encore mal connus mais l’hyperactivité de la vessie est un symptôme souvent rencontré dans les maladies neurologiques. Le deuxième mécanisme mis en cause est une obstruction, en aval de la vessie, qui est souvent causée par une hyperplasie de la prostate chez l’homme.

Quels sont les différents types d’hyperactivité vésicale ?

On distingue aujourd’hui deux types d’hyperactivité : l’une dite sèche et l’autre humide. En effet les deux cas existent, certaines personnes vont présenter régulièrement des fuites urinaires à la suite de leur envie pressante d’uriner ; alors que d’autres n’ont jamais d’incontinence. La version dite « humide » de la pathologie semble plus handicapante au quotidien, néanmoins les personnes ne présentant jamais de fuites vivent tout de même dans la peur d’en avoir et certaines préfèrent porter des protections afin d’éviter tout incident. On distingue donc bien cette hyperactivité de l’incontinence qui peut être provoquée par une urgenturie (comme c’est le cas ici) mais aussi par un effort (éternuement, soulèvement de charge, etc).

Qui est touché par cette pathologie ?

D’après une étude réalisée en France, l’hyperactivité vésicale touche davantage les femmes que les hommes : 17,6 % des femmes atteintes contre 12 à 16 % pour les hommes ; et la prévalence de cette maladie augmente avec l’âge. Parfois aucune cause n’est identifiée. Cependant de nombreuses pathologies primaires peuvent déboucher sur cette affection du système urinaire. Comme vu précédemment, la maladie est souvent causée par des pathologies neurologiques, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, de lésions médullaires ou encore victimes d’un accident vasculaire cérébral sont les plus concernées. On constate également un lien avec le diabète, les personnes diabétiques ne suivant pas un traitement correct ont plus de risques d’être atteintes par cette affection. Enfin l’hyperactivité est commune chez les personnes âgées, ceci à cause d’une diminution de l’innervation de la vessie et d’un dérèglement dans les transmissions neuronales.

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