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Corrélation entre les troubles anxieux et l’incontinence

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Les personnes incontinentes sont victimes d’un certain nombre de pesanteurs qui les empêchent de mener une vie normale. Sous l’effet de ces entraves, elles sombrent dans la dépression et l’anxiété. Quelles relations existe-t-il entre les troubles de l’anxiété et l’ incontinence urinaire ?

Troubles anxieux : Qu’est-ce que c’est ?

Les troubles de l’anxiété rassemblent une multitude de dysfonctionnements graves qui sont corrélés à un sentiment de crainte, d’inquiétude ou d’anxiété. A priori, l’anxiété est une réaction normale de l’organisme face à un danger ou à une menace. Les manifestations varient selon les personnes (phobies, crises aiguës de panique, déséquilibre mental…). Les troubles enregistrés varient également selon le sexe (légère prédominance chez les femmes) et parfois selon le pays. Généralement, le diagnostic est confirmé si les troubles occasionnés persistent au-delà de six mois. Tel est aussi le cas si la fréquence de manifestation des troubles est élevée avec une intensité qui influence le quotidien de la victime.

Les causes et les facteurs de risque

La forte variabilité des facteurs déclenchant les troubles de l’anxiété justifie l’impossibilité de l’élaboration d’une liste exhaustive des causes. Ainsi, ces dernières ne sont pas bien maîtrisées en raison de leurs relations avec les facteurs environnementaux, physiologiques et génétiques.

En général, la prédominance de cette pathologie par rapport au sexe féminin prédispose les femmes plus que les hommes. En outre, il est à remarquer que si vous avez des parents qui en ont souffert, vous êtes de fait exposé, d’où le volet génétique de cause de cette affection. Les troubles de l’anxiété peuvent également résulter des séquelles relatives à des événements traumatisants ou stressants endurés dans l’enfance. L’effectivité d’un autre trouble relevant du domaine de la psychiatrie peut générer parallèlement des troubles anxieux.

Par ailleurs, certains dysfonctionnements se rapportant au fonctionnement des neurotransmetteurs peuvent justifier l’apparition de ces troubles. Il s’agit en l’occurrence du GABA qui est responsable de la régulation de toutes les réponses exagérées des neurones. La sérotonine et la noradrénaline sont aussi impliquées. Le dérèglement du fonctionnement du cortisol ou hormone de stress contribue à l’avènement de ces troubles.

Quels sont les symptômes ?

Au nombre des symptômes de cette maladie, on peut citer :

  • La sensation d’étouffement
  • Tremblements
  • Sensation de panique ou malaise
  • Bouche sèche
  • Sensation de bouffées de chaleur (mains moites par exemple)
  • Palpitations cardiaques
  • Douleur au niveau de la poitrine
  • Engourdissements et picotements des membres
  • Troubles du sommeil
  • Vertiges, vomissements et étourdissements.

Ces quelques symptômes listés sont loin de constituer une liste exhaustive. Il faut rappeler que les troubles en question peuvent rassembler plusieurs symptômes à la fois lors de leur manifestation.

Que peut-on comprendre par l’ incontinence urinaire ?

L’incontinence urinaire se rapporte à des pertes involontaires de l’urine qui sont fréquentes en journée comme dans la nuit. C’est un symptôme dû à un problème physique qui est d’ailleurs fréquent selon l’âge. Ainsi, les personnes âgées sont plus exposées en raison de la perte graduelle de la tonicité des muscles du plancher pelvien. De plus, elles sont très sensibles aux troubles neurologiques.

En outre, les femmes sont particulièrement vulnérables à l’incontinence à cause des nombreuses transformations physiologiques et physiques à des étapes données de leur vie. Il s’agit substantiellement de la grossesse et de l’accouchement. La ménopause est également une étape très sensible de la vie des femmes durant laquelle elles sont exposées. Le diabète, la sédentarité, le tabagisme, l’obésité (présence constante de la pression sur le plancher pelvien) et l’anxiété sont aussi des sources avérées de cette pathologie.

Quels sont les symptômes de l’incontinence urinaire ?

Ce dysfonctionnement de l’organisme se manifeste de plusieurs manières. On peut ainsi citer :

§ La fuite d’urine au moindre effort qu’effectue le patient.

§ L’envie soudaine et irrésistible d’uriner qui précède presque toujours la fuite d’urine. Cependant, elle ne donne généralement pas le temps de parvenir à la toilette : c’est une incontinence d’urgence.

§ Concomitance de l’incontinence à l’effort et de l’incontinence d’urgence.

§ Une sensation de vessie pleine qui déclenche la fuite involontaire d’urine. Cela se produit d’ailleurs aussi bien en journée que pendant la nuit.

§ Certaines fuites urinaires proviennent de difficultés à marcher rapidement.

§ Le cas le plus grave est celui de la fuite permanente d’urine en journée comme dans la nuit.

Relations entre troubles de l’anxiété et incontinence

Les personnes qui souffrent de l’incontinence présentent en général une fragilité psychologique qui se traduit par la perte d’estime pour soi-même. Elles conçoivent une image complètement galvaudée d’elles-mêmes car toute leur vie sociale s’effondre. Une perte croissante de confiance en soi s’installe progressivement suite au sentiment de dévalorisation, d’abandon et de frustration. Les personnes incontinentes perdent ainsi le contrôle sur leur vie et basculent dans la dépression et l’anxiété.

L’isolement social dont sont victimes les personnes incontinentes traduit l’angoisse dans laquelle elles vivent. Leurs craintes sont multiples. Les sorties avec les proches et amis deviennent de véritables sources de stress et d’angoisse pour la personne malade. Sa seule préoccupation se résume à parvenir à camoufler son handicap. La manière de gérer les odeurs afin d’éviter d’être la cible des regards devient préoccupante. Les tracasseries relatives à la préparation des déplacements en public finissent par les lasser.

Par ailleurs, les personnes incontinentes ne parviennent pas à se séparer longtemps des toilettes. Ainsi, les longs voyages sont difficiles à entreprendre. La vie de couple est ébranlée avec un désespoir de séduire ou d’être séduit. Les occupations quotidiennes sont dès lors paralysées. Le malade est davantage abattu et plonge dans l’anxiété et l’isolationnisme. On réalise alors aisément que l’incontinence augmente considérablement le risque de la dépression et de l’anxiété.

Cependant, ces troubles anxieux, loin d’être inévitables, peuvent être traités dans le cadre d’un soutien psychologique qui peut être apporté par un médecin ou tout simplement, un groupe de parole. Il est parfois difficile de parler de son incontinence et pourtant, il est important de le faire car des solutions existent et qu’il faut parfois peu de choses pour qu’une situation jugée désespérée s’améliore.

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