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Les maisons de repos n’ont plus la cote auprès des seniors

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Pourquoi les maisons de repos n’intéressent-elles plus les seniors ?

En France et en Belgique, les maisons de repos connaissent une baisse du taux d’occupation. Les seniors sont moins enclins à rejoindre ces endroits. Quelles en sont les raisons et quelles sont les alternatives proposées à nos seniors ?

La relation entre les maisons de repos et les seniors

La maison de repos est à différencier de la maison de retraite. Cette dernière est une résidence collective destinée à l’accueil de personnes dépendantes. Dans ce type d’établissement, le personnel se charge d’accorder aux seniors un environnement similaire à leur domicile. En revanche, les maisons de repos sont plus adaptées aux individus qui ont des problèmes de santé. À cet effet, il s’agit d’un établissement de santé. Il a pour but d’assurer et de veiller au bon rétablissement des patients. Pour cela, le personnel leur fournit les soins adaptés, tout en préservant leur autonomie.

En France, il existe plus de 6 000 maisons de repos. L’âge moyen d’entrée des seniors est de 85 ans. Cependant, certaines personnes peuvent y être envoyées plus tôt, à savoir à 55 ou 65 ans. Ce n’est pas l’âge qui dicte la prise de décision du responsable, mais l’état de santé du patient. En 2015, leurs clients potentiels étaient évalués à deux millions de personnes. Cependant, plus les années passent plus les seniors sont réticents à l’idée de venir en maison de repos. C’est le cas en Belgique où en 2020, 10 000 lits dans les maisons de repos étaient inoccupés.

Pourquoi les seniors fuient-ils les maisons de repos ?

Depuis de nombreuses années, les allégations concernant le mauvais traitement des seniors dans les maisons de repos se sont confirmées. Elles finissent par influencer ces personnes âgées qui ne souhaitent plus rejoindre ces établissements. En effet, les maisons de repos n’ont plus la cote auprès des seniors. Cela s’explique par la détérioration de leurs conditions de vie dans ces centres. Que ce soit en France ou en Belgique, le nombre d’aides-soignants est insuffisant. Le manque de budget et d’attention de la part du gouvernement ont occasionné cette situation. Les clients ressentent de plus en plus ces impacts. En nombre insuffisant, le personnel s’occupe de charges trop lourdes. Par conséquent, les aides-soignants commettent des erreurs. Certaines personnes âgées ont même souffert d’une mauvaise médication. Ainsi, la promesse d’être traité correctement est rarement tenue.

Par ailleurs, les seniors se plaignent qu’ils ont souffert psychiquement alors qu’ils étaient en voie de rétablissement. Le fait de voir au quotidien les peines des autres patients est contraignant. De plus, être dans une maison de repos favorise l’apparition de sentiment d’exclusion. Pour une personne âgée, cette sensation est dure à vivre, ce qui peut engendrer d’autres maux. Pour toutes ces raisons, les seniors ne souhaitent plus aller dans ce type d’établissement.

L’impact de la COVID sur les maisons de repos

L’arrivée de la COVID-19 n’a pas arrangé la situation des maisons de repos. Ce secteur a été fortement impacté comme beaucoup d’autres. L’envie des seniors de fuir ces endroits a été accentuée, car les maisons de repos affichent un taux de mortalité assez élevé. Rien qu’en Belgique, le virus a emporté plus de 6 000 résidents. Il continue toujours de se répandre malgré les mesures mises en place par les autorités. Cette situation fait que les personnes âgées souhaitent encore plus rester chez elles entourées de leurs proches. Le fait de savoir qu’ils sont les plus vulnérables face à cette pandémie les pousse à vouloir se réfugier auprès de leur famille. D’autant plus que la situation dans les maisons de repos s’envenime. Les séjours en hôpital sont raccourcis, ce qui fait que plus de patients sont envoyés en maison de repos. Par conséquent, le personnel se retrouve également face à des cas impliquant des problèmes de santé mentale. Pour rappel, les aides-soignants dans ces établissements ne sont pas formés pour traiter ces maux. Ainsi, des polémiques se forment et poussent les seniors à éviter les maisons de repos.

En parallèle à ces situations problématiques, les spécialistes dans ce domaine espèrent un retournement de situation avec le début de la vaccination contre la COVID. De plus, un assouplissement des mesures en maison de repos est prévu. Ces changements pourraient influencer l’avis de certaines personnes âgées, mais pas toutes.

Les alternatives aux maisons de repos

La maison de repos est souvent considérée comme la solution à une situation de dépendance. Ainsi, une personne qui fait face à une perte de mobilité ou à des besoins d’assistance a de grandes chances d’être envoyée dans ce type d’établissement. Les recherches démontrent que 9 personnes sur 10 en maison de repos y seraient entrées contre leur gré. Ce nombre devrait changer au cours des prochaines années, puisqu’il existe plusieurs alternatives à cette situation :

– La première solution, la moins dérangeante, est le maintien chez soi. Cette option permet au senior de vivre le plus longtemps possible dans sa demeure. Cependant, il doit contacter un service d’aide à domicile, qui l’accompagne dans l’organisation de sa vie quotidienne en fonction de ses besoins : soin, kinésithérapie, aide-ménagère.

– L’habitat ou la colocation intergénérationnelle constitue également une alternative intéressante. Elle permet de partager un logement avec un étudiant. Ce dernier sera en charge d’effectuer quelques tâches pour aider la personne âgée.

– Il est aussi possible d’expérimenter la colocation solidaire. Les personnes âgées ont également le droit de vivre ensemble. D’ailleurs, cette pratique devient de plus en plus tendance. En général, ce sont les propriétaires des lieux qui s’occupent des seniors.

Ainsi, les seniors disposent d’autres options que de rejoindre une maison de repos. Cependant, chaque solution doit être analysée avant de prendre une décision. L’accompagnement proposé doit être adapté à la situation ou à l’état de santé de chaque personne. La maison doit être aménagée correctement dans le cas d’un maintien à domicile.

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