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Incontinence adulte

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Le terme incontinence définit globalement toute fuite urinaire ou fécale incontrôlée. Bien entendu, ce phénomène implique différents degrés d’incontinence. D’une personne à l’autre, les causes et les types d’incontinence peuvent fortement varier.

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L’incontinence urinaire est de loin la plus répandue. Qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes, elle représente une vraie contrainte pour plus de 3 millions de Français et touche principalement la population âgée.
On l’estime à plus de 15 % chez les personnes âgées entre 70 à 75 ans et 25% au-delà de 85 ans. Elle grimpe jusqu’à 70% parmi celles vivant en résidences !
Quant à la prévalence de l’incontinence fécale, elle avoisine les 11% chez les hommes de plus de 65 ans et 13% chez les femmes.

Ces chiffres peuvent bien entendu être plus importants si on tient compte du nombre de personnes n’osant pas affirmer leur problème d’incontinence. De plus, il est à préciser que les femmes sont davantage touchées par les pertes urinaires que les hommes.

Degrés et formes d’incontinence

Il existe de nombreuses formes d’incontinences, à juger en fonction des manifestations. Toutefois, on observe plus couramment les incontinences urinaires que fécales. C’est pourquoi, le terme incontinence évoque plus rarement ces dernières.

Actuellement, il n’y a aucun consensus établit pour définir le degré de gravité de l’incontinence. Néanmoins, il est communément admis d’y faire une classification en fonction du nombre de protections utilisées par 24 heures :

  • 1 à 2 : incontinence légère (ou mineure).
  • 3 à 4 : incontinence modérée.
  • 5 ou plus : incontinence sévère.

Autrement, il est également d’usage d’évaluer la gravité de l’incontinence selon la quantité de pertes. Par exemple, on peut quelquefois lire la terminologie 1400 ml/m³, ce qui correspond à une incontinence modérée.

Explication du mécanisme

Dans le corps, l’ensemble Vesico-Sphincterien est responsable de contenir et d’évacuer les déjections sans efforts. Pour assurer cette tâche primordiale, il comprend et sollicite le fonctionnement correct de 3 structures :

  • Le sphincter anal, situé en fin de tube digestif. La contraction du sphincter permet de fermer et ouvrir l’orifice pour la défécation. Le fonctionnement du sphincter interne est automatique, tandis le sphincter externe répond à un contrôle volontaire.
  • La vessie, dont les couches musculaires sont appelées détrusor. Elle reçoit et conserve l’urine amenée par les reins avent l’évacuation.
  • Les muscles du périnée. Ceux-ci sont responsables de maintenir en place la vessie et le rectum. Le périnée amortit les pressions et participe au fonctionnement des sphincters pour évacuer ou garder les déjections.

Toute altération, perte de tonus ou dysfonctionnement de l’une de ces structures peut engendrer les symptômes de l’incontinence.

Causes

Contrairement à l’idée reçue, le vieillissement du corps humain n’est pas à l’origine des problèmes d’incontinence. Bien entendu, il serait également faux d’affirmer qu’il n y participe pas. Le vieillissement fragilise naturellement l’ensemble de notre corps et les répercussions se ressentent sur les performances de continence. Par exemple, le stockage de l’urine devient moins efficient car les muscles de la vessie tendent à perdre en tonus. De même, les affectations psychologiques ou les effets secondaires de certains médicaments sont susceptibles de favoriser les troubles de la continence.
Pourtant, qu’elles soient urinaires ou fécales, les pertes involontaires résultent davantage de plusieurs raisons relatives à l’ensemble Vesico-Sphincterien ou à des anomalies psychomotrices.

Incontinence par impériosité

Cette forme d’incontinence est caractérisée par l’envie urgente d’urine, provoquée par des spasmes musculaires à la vessie. La perte d’urine est immédiatement précédée par le besoin irrépressible d’uriner qui ne peut finalement pas être retenu.
L’incontinence par impériosité, ou plus proprement dit, vessie hyperactive, est le type d’incontinence le plus fréquemment rencontré chez les seniors.

Incontinence d’effort

Ce type d’incontinence est conditionné par la posture ou l’activité. Un jet d’urine jaillit rapidement lorsque la personne est sous la contrainte d’un effort. Le plus souvent en quantité peu abondante, en position debout et sans besoin préalable.
Tousser, éternuer, rire, chanter, changer de position ou soulever une charge lourde augmentent la pression abdominale. Cette variation de pression se transmet ensuite à la vessie et au rectum, menaçant alors la continence.
Le risque de pertes est d’autant plus important si les muscles de l’ensemble Vesico-Sphincterien sont affaiblis. De nombreux facteurs peuvent être potentiellement responsables d’une moindre résistance musculaire : vieillissement du corps, accouchement, grossesse, ménopause, lésions musculaires ou traitements médicaux.

Incontinence par regorgement

Cette incontinence survient lorsque la vessie se remplit plus qu’elle ne peut contenir.
Elle affecte principalement les hommes en raison des risques d’augmentation du volume de la prostate. Celle-ci exerce alors une pression de plus en plus importante sur l’urètre, canal servant à l’écoulement de l’urine. La prostate plus volumineuse finit par comprimer l’urètre et empêcher l’écoulement normal de l’urine. Dans ce cas, l’urine aura tendance à s’accumuler dans la vessie qui va progressivement s’étirer jusqu’à sa capacité maximale. Dépassé la contenance tolérée, la vessie laissera alors s’échapper l’urine.

Incontinence fonctionnelle

Ce type de pertes urinaires ou fécales se produit lorsque les personnes ne parviennent plus à se rendre aux toilettes, que la raison soit physique ou mentale. Par exemple, une personne alitée, paralysée ou en chaise roulante n’est pas toujours en mesure de se déplacer librement. De même, un individu souffrant de démence risque de ne plus ressentir son besoin d’uriner, d’en oublier la nécessité ou même le chemin pour se rendre aux toilettes.

Influence sur le quotidien de la personne

L’incontinence est à l’origine de conséquences hygiéniques et sociales contraignantes pour la personne âgée. Isolement, perte d’estime, anxiété, repli sur soi, inconfort, restriction des activités, mauvais sommeil, peur de quitter son domicile, dépressions…et la liste est longue ! Il ne faut pas oublier qu’en plus de cela, l’incontinence est une contrainte journalière étroitement associée à une dépendance en produits absorbants.
Souvent inavouée, elle risque de conduire à un isolement social qu’il est préférable d’éviter. Bien qu’aborder ce sujet soit une question difficile pour le médecin et gênante pour la personne concernée, il est pourtant conseillé d’en parler. Cela permettra un diagnostic plus précis, une meilleure prévention et un traitement adapté.
Au vu des chiffres susmentionnés, cette déficience est un phénomène très répandu qui survient avec le vieillissement du corps humain (bien qu’il n’en soit pas la raison). C’est donc une affectation très fréquente et touche la plupart des personnes à un moment donné dans leur vie.

Symptômes

Les symptômes caractéristiques de l’incontinence sont naturellement la perte involontaire d’urine ou de matières fécales. Si ces pertes sont régulières et surtout fréquentes, nous conseillons de consulter un médecin qui pourra diagnostiquer la cause du dysfonctionnement.

Comme nous l’avons déjà mentionné, les personnes affectées par l’incontinence sont gênées par ce handicap. Elles perdent leur estime, craignent les risques d’odeurs, la suspicion de l’entourage et leur moral décroit sensiblement. Les tendances à l’isolement et à la dépression ont pour conséquence d’éviter les activités avec d’autres personnes. Dès lors, ces manifestations comportementales peuvent très bien être des indices symptomatiques à savoir reconnaitre.

Si elle n’est pas soignée correctement, l’incontinence est également susceptible d’entrainer des lésions à la peau, telles les irritations ou les éruptions cutanées. Elle peut également provoquer des infections urinaires qu’il faut soigner d’urgence.

Diagnostic

Le premier pas vers le médecin est peut-être le plus difficile. Pourtant, il est indispensable pour obtenir une évaluation efficace. Le professionnel de l’incontinence se penchera sur les habitudes de vie, les antécédents médicaux, évaluera la personne sur un examen physique et tests en laboratoire. Il est important de lui fournir le plus d’informations pouvant être prises en compte, telles que la fréquence des accidents, les fuites de nuit ou de jour, la quantité des pertes, les facteurs qui semblent les déclencher ou encore les habitudes alimentaires. Le médecin pourrait également demander à analyser l’urine ou le sang de la personne afin de déterminer si éventuellement des troubles de la santé n’ont pas des effets sur l’incontinence, à l’instar du diabète ou de la vaginite atrophique.
Il ne faut pas négliger l’importance d’établir un diagnostic précis. Seul lui offrira la possibilité de cibler les causes pour mieux contrer les dysfonctionnements. Les moyens mis en œuvre pour traiter l’incontinence seront alors beaucoup plus efficaces. L’objectif est bien entendu de retrouver le confort de vie souhaité.

Solutions

L’incontinence n’est pas une fatalité. Elle peut souvent être réduite, voire même parfois guérie. De nombreuses solutions existent afin de la combattre, soit par l’intermédiaire de traitements, soit par des protections.

Si l’origine de l’incontinence provient d’un traitement médicamenteux ou d’une maladie, il est possible de réduire le problème en substituant au médicament une alternative ou en guérissant la maladie en cause.
Les protections absorbantes sont également très utilisées pour parer les effets contraignants de l’incontinence. De nos jours, nous avons accès à des produits très performants, confortables et surtout discrets. Parmi les nombreuses marques, il est possible de trouver des gammes tellement diversifiées qu’elles permettant finalement de répondre aux besoins propres à chaque individu. Cette solution est d’ailleurs bien plus utilisée que nous sommes enclins à penser. Par exemple, nous pouvons citer le cas du Japon où les ventes de couches pour adultes dépassent celles pour bébés ! Cette situation se retrouve certainement aussi dans de nombreux pays occidentaux mais aucun recensement véritable n’a encore été communiqué, certainement pas pudeur.
Les protections absorbantes aident donc énormément à la gestion de l’incontinence. En outre, et ce afin de combler certains besoins plus exigeants, les personnes âgées peuvent aussi utiliser des sondes, des bassins de lit ou sacs à urine.

Conseils pour mieux gérer l’incontinence au quotidien

Le premier conseil est simplement d’éviter les aliments qui sont susceptibles de créer un besoin d’uriner ou de déféquer avec plus d’insistance. À cette fin, nous déconseillons l’abus de café, d’alcool, de thé, de pruneaux, de fruits secs ou autres ingrédients laxatifs. De même, les aliments qui semblent perturber la digestion ou le transit intestinal sont à surveiller, voire à éviter.
Lorsque la personne va aux toilettes, il est recommandé de vider complètement la vessie. Les dernières gouttes sont parfois plus difficiles à évacuer.
Il est également bénéfique de parvenir à soulager la pression exercée au niveau de l’abdomen. C’est généralement l’excès de poids qui produit cette pression.
De nombreux exercices existent afin de renforcer les muscles de l’ensemble Vesico-Sphincterien. Nous pouvons par exemple citer les exercices de Kegel et l’entrainement comportemental. Les premiers consistent à effectuer des séries de contractions pour tonifier les muscles. L’entrainement comportemental, lui, a pour objectif d’apprendre à se retenir pendant de plus longues périodes et de mieux contrôler ses envies urgentes. Un programme de suivi est alors nécessaire.

Incontinence adulte : comment choisir sa protection absorbante ?

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