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Trouble de la miction

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L’incontinence urinaire n’est pas une partie inévitable du vieillissement et ce n’est pas une maladie. La perte de contrôle de la vessie, appelée incontinence urinaire, affecte un grand nombre d’adultes en France. Près de la moitié des femmes souffrent d’un certain degré de ce trouble.

De nombreuses personnes souffrent de ce problème en silence, pensant être les seules à avoir un problème ou à ce qu’il n’existe aucun traitement. Le trouble de la miction est courant et peut être traité. Il existe une variété de traitements à cet effet.

Qu’est-ce qui cause l’incontinence urinaire ?

Le fonctionnement normal de la vessie nécessite un effort coordonné entre le cerveau, la moelle épinière et la vessie.

Son dysfonctionnement peut apparaître comme un effet secondaire d’un médicament prescrit pour un problème autre que pour l’urine, ou peut être provoquée par des affections telles que l’infection de la vessie. Une faiblesse des muscles pelviens après l’accouchement ou un amincissement de la muqueuse urétrale après la ménopause font que ce trouble est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. Dans d’autres situations, la sortie de la vessie peut simplement ne pas rester fermée.

Quels sont les différents types d’incontinence urinaire ?

Il existe plusieurs types de trouble de la miction, chacun étant classé par ses symptômes ou par les circonstances qui se produisent au moment des fuites d’urine.

Trouble de stress : permet à l’urine de fuir lors d’activités qui sollicitent ou « stressent » l’abdomen. L’incontinence à l’effort est souvent causée par un mauvais soutien de la vessie ou par un sphincter faible ou endommagé.

Trouble par impériosité : se produit lorsqu’une vessie « hyperactive » se contracte de manière inattendue. Par exemple, une infection qui irrite la paroi de la vessie entraîne souvent une hyperactivité de celle-ci.

Trouble par débordement : survient lorsque la vessie s’affaiblit ou qu’un urètre bloqué (le canal qui transporte l’urine de la vessie) empêche la vidange normale. Ce type se développe le plus souvent chez les personnes atteintes de diabète, chez les personnes qui consomment beaucoup d’alcool ou chez les personnes présentant certaines affections neurologiques.

Problèmes de rétention : cela se produit lorsque l’urine est retenue dans la vessie et ne peut pas être libérée.

– Vous avez de la difficulté à créer un vide ou ne videz que partiellement votre vessie.

– Vous passez beaucoup de temps aux toilettes et ne produisez qu’un léger dribble ou vous avez besoin d’un cathéter pour se vider.

– Vous perdez souvent de petites quantités d’urine pendant la journée (incontinence par excès)

– Vous ne pouvez pas sentir quand votre vessie est pleine.

Problèmes liés à la fréquence des urgences : surviennent quand une envie incontrôlable d’uriner a pour résultat la formation fréquente de petites quantités d’urine toutes les 15 minutes.

– Vous avez presque toujours le sentiment d’utiliser les toilettes (urgence)

– Vous utilisez la toilette plus souvent que la normale 4 à 7 fois par jour (fréquence)

– Vous devez vous lever plusieurs fois pendant la nuit pour utiliser la toilette.

Si vous ne pouvez pas vous rendre aux toilettes à temps, vous risquez de perdre de l’urine.

– Vous annulez généralement de très petites quantités à chaque fois.

Comment évalue-t-on une incontinence urinaire ?

Pour déterminer le traitement le plus efficace pour chaque patient, certains spécialistes proposent des évaluations individualisées. L’évaluation commence par un historique complet et un examen physique, y compris un examen pelvien.

Pour confirmer le diagnostic, certains des tests de diagnostic mentionnés ci-dessous peuvent également être commandés :

Analyse d’urines

Un échantillon de votre urine est examiné pour détecter la présence d’une infection, de sang ou d’autres anomalies.

Mesure d’urine résiduelle post-vide

Ce test détermine s’il reste de l’urine après que vous ayez essayé de vider complètement votre vessie. Un petit tube souple, appelé cathéter, peut être inséré dans la vessie pour drainer et mesurer l’urine restante. Ou une échographie de la vessie peut être effectuée.

Cystoscopie

Un examen de l’intérieur de la vessie à l’aide d’un petit télescope d’observation, appelé cystoscope, permet au médecin de vérifier visuellement tout problème éventuel.

Test de stress

Pour savoir si le stress sur la vessie cause des fuites, il peut vous être demandé de tousser, de vous tenir debout ou de faire d’autres activités alors que votre vessie est pleine.

Tests urodynamiques

Ces tests examinent la fonction du muscle de la vessie et du sphincter urétral en insérant un petit tube dans la vessie ou en examinant la vessie à l’aide de rayons X. Plusieurs tests de ce type permettent de déterminer si vous avez une sensation et une capacité normales de la vessie et si votre vessie se remplit et se vide normalement.

L’incontinence urinaire peut-elle être traitée ?

Ce trouble peut presque toujours être traité ; et le traitement ne signifie pas toujours une intervention chirurgicale. Les options comprennent :

Thérapie comportementale

En suivant un régime d’exercices et d’instructions conçues individuellement, vous pourrez peut-être améliorer le contrôle de votre vessie. Des physiothérapeutes peuvent vous prescrire des exercices qui aident à renforcer les muscles pelviens pour vous aider à retrouver et à maintenir la continence et à améliorer le soutien pelvien. L’éducation relative à la consommation de liquide raisonnable et les conseils pour la reconversion de la vessie, tels que les visites aux toilettes, ont aidé de nombreuses personnes souffrant de ce dysfonctionnement. La thérapie comportementale peut être un traitement efficace contre une incontinence.

Des médicaments

Un traitement médicamenteux peut être prescrit pour détendre la vessie. Le contrôle de votre vessie peut également être affecté négativement par certains médicaments que vous prenez peut-être pour d’autres conditions. Dans ce cas, les médecins détermineront le meilleur moyen de gérer toutes vos conditions, y compris votre traitement.

Collagène ou autre agent de charge

Cette procédure hautement efficace de traitement de l’incontinence urinaire, réalisée avec une anesthésie locale en ambulatoire, aide de nombreuses personnes à éviter une intervention chirurgicale importante. Les injections de collagène dans la muqueuse de l’urètre ou du col de la vessie agissent comme un agent gonflant en rapprochant les parois de l’urètre ou en scellant la base de la vessie. Cela permet à l’urètre de se fermer suffisamment pour empêcher l’urine de s’écouler. Le résultat est similaire à la façon dont le corps fonctionne naturellement et, dans la plupart des cas, le contrôle urinaire sera amélioré et restauré. Si un patient est allergique au collagène, d’autres agents de charge sont disponibles.

Chirurgie

La chirurgie est une autre option de traitement de l’incontinence urinaire disponible pour corriger le faible soutien de la vessie et aider l’urètre à se fermer correctement. Chez la femme, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour rétablir le soutien des muscles du plancher pelvien ou pour reconstruire ou comprimer le sphincter.

Procédure de suspension de la vessie par laparoscopie

C’est une alternative moins invasive à la chirurgie ouverte. En utilisant un laparoscope, un appareil tubulaire avec une caméra à une extrémité, le chirurgien fait de petites incisions dans le bas de l’abdomen. À travers ces ouvertures, le col de la vessie est suturé à l’os pubien. Les patients subissant une laparoscopie en tant que traitement de l’incontinence urinaire peuvent bénéficier d’avantages tels qu’une réduction de la douleur postopératoire, des séjours hospitaliers plus courts, un retour plus rapide aux activités normales et une cicatrisation moins importante que la chirurgie traditionnelle.

Stimulation du nerf sacré

Cette procédure chirurgicale ambulatoire utilise un dispositif externe pour stimuler les muscles de la vessie et du plancher pelvien. Le périphérique externe est testé pendant deux semaines. En cas de succès, le dispositif est implanté sous la peau.

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