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Incontinence : les statistiques en Belgique et en France

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L’incontinence est un problème souvent sous-estimé en France et en Belgique. Pourtant, différentes études ont permis de faire ressortir des chiffres beaucoup plus précis sur ce phénomène. Mais au-delà des statistiques, le malaise ressenti par les personnes souffrant d’incontinence urinaire est palpable. Le sujet reste relativement tabou et peut toucher une population très large même si les personnes âgées sont les plus touchées.

Des statistiques édifiantes sur l’incontinence urinaire

La pathologie touche de très nombreuses personnes et peut se manifester avec une intensité différente auprès d’un public très large. Bien que les personnes âgées représentent la part la plus importante des personnes touchées par la pathologie, d’autres classes de la population sont également concernées par le phénomène.

Plus de 600.000 personnes sont touchées en Belgique contre plus de 3 millions en France. Il s’agit d’un véritable enjeu sur le plan de la santé publique.

Chez les femmes, la prévalence de la pathologie varie de 10 % à 57 % selon les études réalisées mais elles mettent toutes en évidence que la prévalence augmente avec l’âge de la personne.

  • Pour les femmes âgées de 20 à 29 ans, elles souffrent d’incontinence urinaire à hauteur de 12 %.
  • Ce chiffre atteint directement 25 % pour les femmes de 60 à 69 ans.
  • Pour les femmes âgées de plus de 80 ans, la pathologie touche près d’une femme sur trois.

Les hommes ne sont pas non plus épargnés par l’incontinence urinaire :

  • 10 à 20 % présentent une pathologie similaire par impériosité.
  • Un homme sur deux déclare souffrir d’une incontinence urinaire d’effort.
  • Comme pour la femme, plus l’homme est âgé plus la pathologie s’accentue.

L’incontinence urinaire chez l’homme

Suite à une pathologie prostatique, une grande partie des hommes déclare avoir été touchée par la pathologie. Bien que le phénomène puisse être normal suite à l’opération, les fonctions urinaires doivent se rétablir au cours des prochains mois. Mais 25 % des hommes ayant subi une prostatectomie sont encore concernés. Entre 3 et 5 % des patients doivent suivre une prise en charge chirurgicale très spécifique, car l’incontinence urinaire totale et permanente représente un véritable obstacle dans leur vie quotidienne.

L’incontinence urinaire chez la femme

Selon les dernières études, il est prouvé que les femmes sont davantage concernées par le phénomène. Les fuites urinaires peuvent s’expliquer par différents facteurs psychologiques mais également par un dérèglement hormonal. En cas de grossesse, de ménopause ou d’accouchement, ces différents symptômes peuvent également apparaître. Trois facteurs distincts entrent en jeu chez la femme : les muscles du périnée, le sphincter strié et le sphincter lisse. À partir du moment où l’un de ces trois éléments est altéré, il peut directement entraîner des fuites urinaires.

Dans 20 % des cas, il s’agit d’une incontinence urinaire par impériosité, le chiffre grimpe directement à 50 % lorsqu’il s’agit d’une pathologie d’effort.

C’est d’ailleurs la forme la plus répandue chez la femme, occasionnant une véritable gêne dans le quotidien.

L’incontinence urinaire touche également les enfants

Lorsque l’enfant est encore en bas âge, on caractérise directement le phénomène par le fait qu’il fasse encore pipi au lit. Le terme exact est l’énurésie et touche un enfant sur deux entre trois et quatre ans. Avec l’âge, les chiffres descendent en flèche pour ne concerner que 15 % des enfants qui sont âgés de sept ans. L’énurésie peut encore toucher les enfants entre 11 et 12 ans à hauteur d’environ 2 %. Bien que ce phénomène soit très répandu, il est nécessaire de le prendre en charge dès le départ pour éviter que les problèmes persistent, entraînant une grande souffrance pour l’enfant et l’adolescent pour le reste de sa vie.

Une hyperactivité de la vessie

7 à 20 fois par jour, les mictions de la vessie hyperactive entraînent directement des fuites urinaires à cause de l’envie systématiquement pressante que l’individu ressent. 17 % de la population est ainsi concernée par le phénomène même si les chiffres sont beaucoup plus importants chez les personnes âgées.

Les fuites urinaires dans le cadre d’une grossesse

Les envies pressantes se font ressentir par environ 60 % des femmes qui se traduit dans 15 % des cas par des fuites urinaires. L’incontinence urinaire d’effort est alors très présente au cours du deuxième trimestre de la grossesse, car elle touche environ une femme sur trois. Dès que la femme enceinte se met à rire, à pratiquer du sport ou à soulever une charge imposante, les fuites urinaires peuvent se manifester.

Cependant, les séances prénatales permettent de solutionner ce problème et de résoudre les fuites urinaires. En France, l’assurance-maladie prend en charge ce type de séance.

Les exercices de Kegel représentent une alternative à considérer pour renforcer le périnée. Cependant, cette solution fonctionne uniquement pour les pathologies d’effort et à condition que les exercices soient réalisés régulièrement. 40 à 75% des femmes ayant recours aux exercices de Kegel, déclarent améliorer le contrôle urinaire.

Les conséquences

Les personnes incontinentes ressentent un véritable stress et une angoisse permanente dans leur vie quotidienne. Si la pathologie n’est pas traitée, un sentiment d’isolement peut se créer et perdurer. Le fait d’avoir des fuites urinaires publiques, de dégager des mauvaises odeurs impliquent que les personnes se replient sur elle-même. Cela augmente considérablement les risques de dépression surtout lorsque le sujet n’est pas évoqué avec le corps médical. Il faut savoir que des solutions existent et qu’il ne faut pas hésiter à en parler avec un spécialiste.

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