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L’urètre masculin

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L’urètre est le canal qui permet à l’urine stockée dans la vessie de s’écouler à l’extérieur. L’urètre masculin est un conduit urogénital, d’une longueur d’environ 15 à 18 cm.

Anatomie de l’urètre

L’urètre masculin démarre au col vésical et se prolonge tout le long du pénis jusqu’au méat urétral. Il est composé de plusieurs parties :

  • L’urètre prostatique qui mesure environ 2,5 à 3 cm et qui se situe au niveau du col de la vessie.
  • L’urètre membraneux qui est très court (1 à 2 cm) et qui traverse le diaphragme urogénital. Il est entouré par un sphincter vésical lisse qui joue un rôle de régulation sur la sortie de l’urine, comme le ferait un clapet. Le sphincter se compose d’une partie interne qui est contractée en permanence d’une manière inconsciente. Il se relâche uniquement au moment de la miction. La partie externe peut se contracter volontairement pour éviter les fuites d’urine lorsque la vessie est pleine. Il assure la continence. Sa fonction est renforcée par la prostate.
  • Le dernier élément est le plus long. Il s’agit de l’urètre spongieux ; il fait environ 15 à 16 cm et se divise en un urètre périnéal et un urètre pénien.

Les différentes maladies de l’urètre

On note des inflammations qui se traduisent par des sensations de brûlure au moment de la miction. Non traitées, ces inflammations peuvent se transformer en infection et gagner la prostate voire les testicules.

On parle de sténose lorsqu’il y a un rétrécissement de l’urètre. Il peut être consécutif à une infection urinaire ou à la pose d’une sonde lors d’une intervention chirurgicale.

Enfin, des bactéries comme le gonocoque et la chlamydia trachomatis sont à même de provoquer une urétrite. Cette maladie génère des mictions douloureuses et parfois un écoulement de liquide épais.

L’incontinence urinaire

L’incontinence n’est pas une maladie. Il s’agit d’un trouble physique qui se traduit par une perte irrépressible des urines pendant la journée ou pendant la nuit. Les fuites urinaires chez l’adulte apparaissent principalement avec l’âge, même si certaines personnes assez jeunes peuvent en souffrir.

L’incontinence chez l’homme n’est pas un phénomène limité aux pertes d’urine. Elle est souvent accompagnée d’un certain nombre d’autres troubles comme un jet d’urine diminué et une miction qui débute difficilement et qui nécessite des efforts. L’incontinence provoque également un écoulement après la miction et une nycturie (envie fréquente d’uriner pendant la nuit). Ces levers répétés finissent par avoir un impact négatif sur le sommeil des hommes qui en souffrent.

Les causes de l’incontinence urinaire

Parmi les différentes causes de l’incontinence masculine, on parle souvent d’une hypertrophie ou d’une hyperplasie bénigne de la prostate. Celle-ci grossit au fur et à mesure de l’avancée en âge et elle peut atteindre une taille telle qu’elle finit par bloquer la vessie, gênant ainsi la fonction urinaire. On parle alors de syndrome d’obstruction prostatique.

Il existe une autre forme d’incontinence qui est due à l’incompétence du sphincter. On l’appelle également l’incontinence à l’effort. Ce trouble est dû aux dommages causés au tissu du sphincter urinaire à la suite de traitements chirurgicaux ou de séances de radiothérapie en cas de cancer de la prostate.

Enfin, chez les personnes atteintes d’un dysfonctionnement du système nerveux, on peut rencontrer une incontinence fonctionnelle qui n’est pas causée par un trouble physique. On parle alors d’incontinence neurogène.

Les traitements de l’incontinence chez l’homme

Les traitements des fuites urinaires chez l’adulte sont adaptés à la forme de l’incontinence. En cas d’incontinence due à un syndrome d’obstruction prostatique, il existe plusieurs types de traitements : la phytothérapie, les alpha bloquants et les inhibiteurs de la 5-alpha réductase. Ces médicaments ont pour objectif de réduire la taille de la glande prostatique. Si les résultats ne sont pas satisfaisants, il faut alors envisager une intervention chirurgicale (adénomectomie prostatique). Il s’agit de prélever la partie centrale de la prostate qui forme un obstacle à la vidange complète de la vessie.

Dans le cas d’incontinence par incompétence du sphincter (incontinence à l’effort), il n’existe pas de traitement médical. C’est la rééducation qui est proposée au patient. Il s’agit de rendre les muscles du plancher pelvien plus forts. Enfin, en cas d’incontinence grave ou qui résiste aux traitements, il est possible d’envisager la pose d’un sphincter artificiel.

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