Catégories

Le cancer chez la personne âgée

Blog

L’agressivité de la tumeur diminue avec l’âge est une fausse idée reçue. Certes, la probabilité d’avoir un cancer augmente avec l’âge, mais l’agressivité de la tumeur tient à bien d’autres facteurs.

Personne âgées - boutique senior, Smart Lifetime- Autonmie, Incontinence TENA - HARTMANN - GOHY - AMDPersonne âgées - boutique senior, Smart Lifetime- Autonmie, Incontinence TENA - HARTMANN - GOHY - AMDLe cancer est une maladie due à la prolifération inhabituelle de cellules présentant des anomalies. A l’origine, on constate donc un dérèglement de la vie cellulaire. Il arrive que la machinerie cellulaire se dérègle et que les cellules se multiplient de façon anormale, jusqu’à former une tumeur. Cette dernière est qualifiée de « bénigne » lorsque les cellules qui la composent n’acquièrent pas de propriétés invasives à l’origine des métastases : ou de « maligne » quand les cellules sont anormales et peuvent, si rien n’est fait, se disséminer dans l’organisme. On parle, dans ce cas, de « tumeur agressive ».

Ce dérèglement cellulaire à l’origine du cancer est lié à des facteurs génétiques et environnementaux. Que dire de l’âge ? Même si la maladie peut frapper à tous les moments de la vie, il est exact d’avancer que la plupart des cancers surviennent avec le vieillissement. Selon l’Institut de veille sanitaire, pour l’ensemble des cancers, près d’un tiers des nouveaux cas diagnostiqués chaque année survient chez les plus de 70 ans. La raison tient à la physiologie de l’être humain et à la génétique. Plus on vieillit, plus les mécanismes de régulation cellulaire ont des chances de se dérégler, tandis que les mécanismes de réparation de l’ADN deviennent, eux, moins efficaces. Les défenses immunitaires déclinent, rendant l’organisme sensible aux agressions extérieures et affaiblissant ses capacités à rejeter les éléments « anormaux » tels que les cellules cancéreuses. Mais tout cela ne nous renseigne pas sur le « potentiel d’agressivité ». On sait que certains cancers sont plus « mordants » avant 40 ans ; ceux du sein par exemple, dont la biologie est différente si la femme est plus âgée.  Afin d’en savoir plus, les chercheurs misent sur la génétique pour jauger du potentiel d’agressivité d’une tumeur. Dans le cas du cancer du poumon, notamment, on dispose aujourd’hui d’un test prédictif au niveau de certains gènes qui prédisposent la tumeur à devenir rapidement invasive.

Ce n’est donc pas parce que l’on est vieux que le cancer est moins « violant ». Par ailleurs, quand le cancer survient, les personnes âgées supportent  moins bien les traitements agressifs tels que la chimiothérapie. Mais rien n’est aussi tranché dans la réalité, car certains sont plus résistants que d’autres, à tous les âges de la vie. De ce fait, la relation entre âge et agressivité du cancer est incertaine.

Sources : 100 idées reçues sur la santé « Les dossiers Santé » 02-04/13 – La libre Belgique, DH Les Sports en collaboration avec La Recherche. Le Cancer, professeur Jacques Rouëssé, Editions Le Cavalier Bleu.

Published in