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Handicap et incontinence

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De nombreux handicaps peuvent causer une incontinence, plus ou moins importante. De l’impériosité mictionnelle à l’impossibilité totale de contrôler l’émission d’urine ou de selles, il y a des solutions d’hygiène mais aussi des traitements qui peuvent aider.

Pourquoi le handicap peut causer différentes incontinences ?

Certains traumatismes comme les accidents de la route sont si graves qu’ils causent des lésions au niveau de la colonne vertébrale. Cela empêche le système nerveux de communiquer avec les membres inférieurs et parfois avec la vessie. Il en résulte une incontinence urinaire et parfois aussi fécale. Cela concerne également certains handicapés moteurs de naissance.

Quand l’ impossibilité de retenir ses urines peut-elle être traitée ?

L’impossibilité de retenir ses urines rencontre plusieurs causes. Certaines d’entre elles peuvent être traitées mais lorsque ce problème de santé est causé par un trouble moteur comme une hémiplégie, alors il est difficile voire impossible de traiter. Dans ces cas, les solutions consistent donc à utiliser des protections urinaires ou à procéder à un sondage urinaire ou auto-sondage. Ces méthodes permettent de conserver une hygiène corporelle satisfaisante mais aussi de garder une vie sociale autant que possible. Les traitements chirurgicaux par pose de sonde ou stomie, la rééducation du périnée, sont des solutions inadaptées aux personnes atteintes de troubles moteurs. Elles correspondent davantage aux femmes ayant besoin de ces soins à la suite d’un accouchement, même des décennies après la naissance de l’enfant.

Quelles protections choisir pour une personne handicapée incontinente ?

Dans le cas d’une hémiplégie ou d’autres maladies causant une incontinence urinaire totale, la perte d’urine peut nécessiter d’utiliser des protections complètes, c’est-à-dire qui couvrent l’ensemble des parties intimes et peuvent même remplacer un sous-vêtement. Les protections plus petites sont davantage adaptées aux personnes souffrant d’incontinences moins importantes, comme des fuites urinaires à l’effort.

A qui s’adresse le sondage urinaire chez une personne handicapée moteur ?

Les troubles moteurs sont plus ou moins importants d’une personne à une autre. Certaines personnes conservent une certaine mobilité physique qui leur permet de réaliser elles-mêmes un sondage urinaire intermittent. Cela consiste à introduire une sonde (tuyau fin) dans l’urètre afin d’évacuer l’urine présente dans la vessie puis à retirer la sonde aussitôt. Ainsi, la personne ne souffre pas de soucis médicaux importants comme le globe vésical (impossibilité de vider la vessie). Si par contre la personne ne peut effectuer elle-même ces gestes, pour des raisons physiques ou mentales, il est nécessaire de poser une sonde à demeure, c’est-à-dire que la sonde est posée à long terme. Elle est changée autant que nécessaire afin de permettre son bon fonctionnement et d’éviter les risques d’infection urinaire.

Le sondage urinaire intermittent ne convient donc pas aux personnes qui souffrent d’incontinence proprement dite, c’est-à-dire qui ne peuvent pas retenir leurs urines. Par contre, le sondage à demeure convient aux personnes incontinentes, car il permet d’évacuer les urines dans une poche qu’il suffit ensuite de vider autant que de besoin et qui permet d’éviter le port de protections urinaires.

Quelles sondes choisir pour ses auto-sondages ?

L’auto-sondage est un acte comportant un risque infectieux à ne pas négliger, du fait de l’introduction d’un « corps étranger » dans l’urètre et dans la vessie. Il est donc nécessaire d’utiliser des sondes adaptées à l’auto-sondage. Tous sont fournis dans des étuis individuels stériles qui rendent ainsi le risque infectieux quasiment nul. L’utilisateur doit alors veiller à se laver les mains et à manipuler la sonde en respectant des règles d’hygiène précises afin d’agir en prévention du risque infectieux.

Quelle sonde choisir pour un sondage à demeure ?

Une personne souffrant d’une pathologie handicapante qui entraîne une impossibilité à contrôler l’émission d’urine peut être sondée à demeure plutôt que porter des protections urinaires. Cette sonde est reliée à une poche qui recueille les urines au fil de leur écoulement, et donc au fil de leur arrivée dans la vessie. Il existe plusieurs formats de sondes, plusieurs longueurs et plusieurs options. Les manipulations techniques comme la pose et le retrait de la sonde sont réalisées par des professionnels de santé qui sont à même de conseiller quelles options sont utiles pour les sondes de chacun de leurs patients.

Quelles protections contre l’incontinence urinaire liée au handicap moteur ?

Les protections urinaires permettent aux personnes souffrant d’une pathologie handicapante de rester le plus au propre possible. Cependant, le fait d’en porter en permanence provoque parfois des lésions cutanées, pouvant être douloureuses, de la simple rougeur à la coupure. Voilà pourquoi il est recommandé de choisir des marques de qualité, permettant d’éviter les irritations de la peau et autres érythèmes. Hémiplégique, paraplégique et autres handicaps importants, qu’ils soient survenus dès la naissance ou à la suite d’un traumatisme, nécessitent des protections confortables et pratiques à mettre et à enlever. En effet, le changement de protection demande généralement l’intervention d’un tiers, qui peut rencontrer des difficultés lorsque la personne handicapée ne peut pas du tout se mouvoir. Plus les protections sont pratiques et bien étudiées pour les personnes handicapées moteur, plus les aidants et soignants peuvent prendre soin d’elles dans de bonnes conditions.

Les protections sont-elles remboursées ?

La prise en charge financière des soins et de l’équipement nécessaire aux personnes souffrant de pathologies handicapantes peut dépendre autant de prescriptions médicales que d’aides financières comme l’AAH (Allocation Adulte Handicapée) en France. Lorsqu’un service de soins intervient, il peut prendre à sa charge le matériel médical ou paramédical. Autrement dit, il existe plusieurs solutions pour recevoir une aide financière qui permette de financer les protections urinaires, dont le coût peut être très important.

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