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Sédentarité

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Le mode de vie sédentaire est devenu une préoccupation de santé mondiale. Médicalement, la sédentarité désigne une activité physique très faible, voire nulle, dont la dépense énergétique journalière est proche du zéro. Le plus souvent, s’en suivent alors une prise de poids, un affaiblissement du tonus musculaire, des risques cardio-vasculaires et autres complications pour la santé.

Généralités

Une personne dont le comportement est sédentaire comptabilise quotidiennement moins d’une demi-heure d’activité physique. En échange, elle préfère poursuivre ses occupations assise ou couchée, souvent devant un écran de TV ou d’ordinateur. Pourtant, faire un minimum d’effort physique est indispensable pour la bonne santé du corps humain ainsi qu’à notre psychisme. L’OMS s’est d’ailleurs penchée sur les dangers du mode de vie sédentaire en le considérant comme un des maux du siècle, conséquence grave des nouvelles habitudes de vie moderne. En effet, celles-ci privilégient les occupations pour lesquelles la dépense énergétique journalière est très faible et contredisent ainsi les besoins physiques du corps humain. Malgré cela, la sédentarité reste négligée par la conscience collective, si bien qu’elle figure actuellement parmi les causes majeures de mortalité, de maladies et d’incapacités. Elle renforce l’apparition chronique de maladies comme les affections cardio-vasculaires, l’obésité ou le diabète. L’activité physique aide à la prévention de ces problèmes ainsi qu’à leur évolution. Elle intervient favorablement pour la régulation des taux de glycémie et de lipides en éliminant la surabondance de graisses et de sucres contenus dans notre corps. La dépense des apports énergétiques favorise aussi la bonne irrigation des organes et la diminution de la pression artérielle.

Pourquoi ?

La raison est plutôt simple : le corps sédentaritéhumain est conçu de manière à être sollicité régulièrement ! La nature l’a ainsi fait pour lui permettre d’évoluer dans son environnement. Même si ce dernier a radicalement changé avec l’évolution de la société, notre corps a toutefois gardé la même structure et les mêmes gênes. Durant de nombreux siècles, nos ancêtres parcouraient plus de 15 kilomètres par jour. Du matin au soir, ils devaient marcher, courir, nager, chasser… et leur corps s’est adapté à ces besoins physiques. Par conséquent, le corps humain est doté d’un squelette, muscles, tendons, articulations et ligaments tous conçus pour être utilisés chaque jour. Autrement, ils se détériorent et le corps entier en souffre.

Autres avantages

En plus d’être un bienfait pour le corps humain, l’activité physique enrichit la qualité de vie et permet de mieux gérer le stress et les tensions du quotidien.
Grâce à la neuro-imagerie, nous avons actuellement la preuve que le sport augmente l’activité des neurotransmetteurs pour les zones cérébrales où s’épanouissent nos émotions. Nous pouvons d’ailleurs rappeler que les dépressions résultent souvent d’une inactivité ou d’une inertie journalière. Le sport aide à diminuer le stress, à préserver sa mémoire et offre une meilleure rapidité d’esprit. En contrepartie, les personnes sédentaires voient augmenter leur risque de morbidité en plus de celui de mortalité.

En outre, les performances du cerveau sont également influencées par la sédentarité. Le cerveau a besoin de s’oxygéner et il n’est plus à prouver qu’une personne qui ne bouge pas perd de sa vitalité et de sa fraicheur d’esprit. Une étude récente menée par l’Université de Grenade a conclu l’existence d’une corrélation entre les fonctions cognitives et le niveau de forme physique. Le sport améliore également l’activité neurologique impliquée dans l’apparition de pathologies mentales, à l’instar de la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.
Un autre avantage corolaire aux activités physiques est la diminution du temps consacré devant un écran. Si on bouge, on ne reste plus planté devant l’ordinateur ou la télévision. À ce sujet, il est inutile de rappeler les méfaits bien connus des écrans sur notre vue, notre sommeil et notre cerveau.

N’abandonnez pas avant d’avoir commencé

Un bon nombre de personnes négligent les besoins en dépense physique pour diverses raisons, telles que le manque de temps et le choix de l’exercice. Pourtant, il faut savoir qu’avoir une activité physique ne signifie pas impérativement faire du sport. Une simple marche, course ou séance courte de gymnastique auront un impact sur votre santé. Si vous manquez vraiment de temps, qu’à cela ne tienne : consacrez-vous simplement à faire le ménage, jardiner ou promener votre chien afin de combler le besoin d’activité physique aux tâches du quotidien. Faire de l’exercice n’est donc pas une contrainte exigeante comme on le pense souvent. Une activité modérée régulière suffit et il n’est pas nécessaire de s’essouffler pour tirer les bienfaits de l’activité physique. À ce propos, une étude réalisée en Inde sur 400 000 personnes a pu conclure que seulement 15 minutes d’exercice au quotidien ont le pouvoir d’augmenter l’espérance de vie de trois années. Ce simple quart d’heure diminuerait de 20 % le taux de mortalité causé par les complications cardiovasculaires. Il est de 10% pour celui des cancers, notamment de l’utérus, du sein et du colon. De plus, il est également prouvé que le sport a un effet protecteur sur nos chromosomes et ralentit le vieillissement cellulaire !
Si vous ne savez pas comment vous y mettre ou quelles disciplines privilégier, nous vous suggérons de consulter cet article contenant de plus amples conseils : Se faire du bien avec un peu de sport.

La reprise est-elle bénéfique aux personnes âgées ?

Il faut éviter le mode de vie sédentaire, et ce à tout âge! D’ailleurs, et afin de contrer une ancienne présomption, sachez qu’il n’est jamais trop tard. Les dernières études menées par le British Journal of Sports Medecine montrent que même en commençant tardivement, pratiquer une activité physique régulière multiplie les chances de mener une vieillesse en bonne santé. Même à 60 ou 70 ans, il est possible et recommandé de regagner une excellente condition physique.

Prévalence

L’Organisation Mondiale de la Santé affirme que la sédentarité cause un décès sur dix, soit environ 3,2 millions chaque année. En 2008 et sur l’échelle mondiale, près de 31% des adultes ne pratiquent pas suffisamment d’activités physiques. Ce chiffre est de 28% pour les hommes et 34% pour les femmes. Les hommes s’avèrent être plus actifs que les femmes, peu importe la région. À cela, ajoutons toutefois que la prévalence de la sédentarité semble plus importante dans les pays européens et américains que dans le reste du monde.

Conclusions

Pour conclure, gardons à l’esprit que la sédentarité est un des grands maux de notre époque pouvant être combattu avec un peu de volonté. Les bienfaits de l’exercice sur la santé physique et mentale sont scientifiquement et irréfutablement établis. Le plus grand risque encouru est la naissance d’une passion qui vous fera du bien. Le sport relance l’élan vital et comme nous le rappelle si bien cet adage populaire : ne faut-il pas un corps sain pour un esprit sain ?

Pour mieux vous conseiller, nous avons rédigé les articles suivants :

 

Sources :
« Danger Sédentarité », Professeur François Carré, 2013 Éditions Cherche Midi.
http://www.who.int/dietphysicalactivity/factsheet_inactivity/fr/
http://www.huffingtonpost.fr/2013/02/26/faire-du-sport-ameliore-les-performances-cognitives-frequence-cardiaque_n_2765563.html
http://observatoiresedentarite.com/danger-sedentarite-vivre-plus-en-bougeant-plus/

 

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