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L’incontinence urinaire

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Définition de l’incontinence urinaire
L’incontinence urinaire ce définit par la perte d’urine par l’urètre. Cette affection accidentelle ou involontaire dont l’origine est souvent multifactorielle touche aussi bien les femmes que les hommes.

L’incontinence urinaire en quelques chiffres
L’incontinence urinaire est très fréquente et représente en France (2007) environ 3 millions de personnes. L’incontinence urinaire est plus fréquente chez la personne âgée. Pour vous donner un exemple elle touche 15 % des personnes de plus de 85 ans.

Des disfonctionnements physiques à l’origine de l’incontinence urinaire
Une altération sur le fonctionnement du plancher pelvien (muscles du périnée), sur l’intégrité des sphincters (muscle à la base de l’urètre) ou sur des commandes nerveuses agissant sur ceux-ci et sur le détrusor (muscle de la paroi de la vessie dont la contraction aboutit à sa vidange) peuvent conduire à l’incontinence urinaire.

On distingue plusieurs formes d’incontinence urinaire
– L’incontinence urinaire d’effort, caractérisée par une fuite involontaire d’urine par l’urètre (le méat urétral), survenant à l’occasion d’un effort physique, à la toux et aux éternuements. Il s’agit d’une fuite en jet, peu abondante, survenue brutale au moment d’un effort, le plus souvent en position debout, sans sensation de besoin préalable.
– L’incontinence urinaire par urgences mictionnelles, caractérisée par une fuite involontaire d’urine, accompagnée ou immédiatement précédée d’un besoin urgent et irrépressible d’uriner aboutissant à une miction ne pouvant être différée et retenue. La terminologie d’incontinence par impériosités ou incontinence par hyperactivité vésicale peut aussi être utilisée.
– L’incontinence urinaire mixte combine les deux types d’incontinence prédéfinie.
– L’incontinence urinaire par regorgement, caractérisant une vidange incomplète de la vessie, observée notamment en cas d’affection de la prostate.
– L’incontinence fonctionnelle survenant chez les personnes présentant un déficit psychomoteur.
– L’énurésie nocturne se manifestant notamment chez l’enfant par des mictions involontaires survenant la nuit.

Conséquences de l’incontinence urinaire
L’incontinence urinaire peut avoir, en plus du gène occasionnée, des répercussions psychologiques (anxiété, dépression) et sociales (repli sur soi, peur de s’écarter du domicile…).
L’incontinence urinaire peut provoquer une irritation de la peau.

Ce qui favorise l’incontinence urinaire
L’âge, l’anxiété, l’obésité, des troubles neurologiques, une infection (cystite), un prolapsus, ou encore un relâchement sphinctérien ou des muscles du plancher pelvien des suites d’une chirurgie abdominale ou d’un accouchement par exemple favorisent l’incontinence urinaire.

Une chirurgie d’ablation large de la prostate (prostatectomie) peut se compliquer d’incontinence.

Il semble aussi que le tabagisme et l’abus de caféine soient prédisposant.

Comment soigner l’incontinence urinaire
Dans certains cas, une exploration urodynamique peut être proposée. Cette dernière consiste, entre autres, en la mesure de l’évolution des pressions dans la vessie et le rectum après certains stimulus, tentant de reproduire les fuites urinaires.

Une rééducation périnéale, par entraînement des muscles périnéaux (exercices de Kegel, cônes vaginaux) est proposée en première intention en cas d’incontinence d’effort, avec une efficacité démontrée chez les femmes de moins de 50 ans.

La duloxétine, un inhibiteur de la recapture de la sérotonine-noradrénaline, a une certaine efficacité dans l’incontinence d’effort ou de stress.

Dans les cas rebelles et invalidants, une chirurgie peut être proposée.

La lutte contre les facteurs favorisants est proposée systématiquement : perte de poids si obésité, traitement d’une constipation si les efforts de poussées semblent provocatrices, arrêt du tabac et diminution de la caféine…

Prise en charge de l’incontinence urinaire
L’utilisation de protections (lingettes absorbantes, couches anatomiques ou changes complets (langes) selon la gravité de l’incontinence s’avère souvent utile voire nécessaire.

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