Il s’agit précisément des battements du cœur qui deviennent irréguliers, gênants ou dont la fonction de pompage est perturbée. Ce trouble du rythme cardiaque concerne les personnes âgées de plus de 60 ans et toucherait près d’un million de Français en 2013. Sa manifestation est à surveiller de près car elle peut dissimuler un danger cardiovasculaire important.
Lorsque le rythme cardiaque est inférieur à la normale, on parle de « bradycardie ». Dans le cas contraire, de « tachycardie ». Si certaines arythmies cardiaques sont asymptotiques, d’autres peuvent provoquer des sensations, néanmoins peu alarmantes au premier abord, telles que les palpitations, malaises, fatigues ou essoufflements. Malheureusement, il est également difficile de distinguer soi-même une 
arythmie d’une simple variation du rythme cardiaque qui est considérée normale sous certaines conditions provoquées par exemple par une émotion stressante. Dès lors que vous constatez un pouls rapide et irrégulier, vous pouvez, par prudence, choisir de procéder à un simple examen clinique qui indiquera s’il est nécessaire de suspecter ou pas ce trouble cardiaque. Si tel est le cas, un électrocardiogramme pourra confirmer ou non votre doute. Dans l’éventualité qu’il soit nécessaire de poursuivre les analyses, un bilan cardiovasculaire complet (IRM, échographie, Holter ECG…) est envisageable pour cerner les origines susceptibles d’induire d’autres pathologies.
Généralement, les sujets souffrant d’une arythmie cardiaque ne sont pas sous la menace directe d’une crise cardiaque. Toutefois, l’apparition de caillots de sang est une complication très dangereuse susceptible d’être entrainée par ce trouble cardiaque. Les « thrombus », selon la terminologie médicale, risquent alors de migrer dans la circulation générale et de provoquer une embolie cérébrale en obstruant les conduits ! En outre, ces incidents sont constatés à une fréquence plus importante chez les personnes âgées. Combinée à d’autres troubles de la santé comme un rhumatisme articulaire, une tension artérielle croissante, une insuffisance de la pompe cardiaque ou un accident vasculaire cérébral récent, les risques d’embolie deviennent alors encore plus menaçants.
Certaines mesures de prévention sont cependant possibles. De cette manière, nous vous invitons à éviter le stress, le tabac, l’alcool ou les excitants comme le café. Outre les médicaments utilisés en cardiologie, des traitements sont envisageables à l’instar de la défibrillation (chocs électriques externes) ou du stimulateur cardiaque de type pacemaker lorsque les symptômes ou les risques deviennent importants. Si les effets sont vraiment gênants, une intervention chirurgicale peut être pratiquée afin de procéder à l’ablation de la partie de l’oreillette à l’origine de l’arythmie.