Peur de vivre seul, aucun envie d’aller en maison de repos? Il existe une alternative: la co-location.
Plus de 5 000 personnes se sont inscrites sur Colocation-adulte.fr depuis sa création en mars 2009. « 1500 membres sont réellement actifs, majoritairement des femmes entre 50 et 60 ans », explique son fondateur, Pierre Lelal. Engouement similaire sur le plus récent Coloc-senior.fr. « Sans aucune publicité, 500 personnes ont déposé une annonce depuis un an », s’étonne son créateur, Jean-Michel Thomas. Même le spécialiste du marché étudiant, Appartager.com, propose, depuis janvier, un service senior et 500 offres sont en ligne. « Des personnes disposant ou cherchant un logement et dont la moyenne d’âge est de 65 ans », précise Fanny Dolo, responsable pour la France.
Les modèles européens font école. C’est en s’inspirant d’un CPAS belge (équivalent d’un centre communal d’action sociale) que l’association nantaise Colocation seniors a déjà accompagné, depuis trois ans, plusieurs dizaines de volontaires, qui sont suivis une fois la colocation installée. « Nous recevons des requêtes de toute la France pour s’inspirer de notre vécu », assure la présidente Jocya Almor. Même l’ONG Abbeyfield, qui a cinquante ans d’expérience en colocation senior au Royaume-Uni, cherche à s’implanter en France après l’avoir fait dans quatorze autres pays. « Les nouveaux occupants de nos maisons ont une période d’essai d’un mois pour voir s’ils s’intègrent bien », explique David Coe, directeur international.