La Journée mondiale de lutte contre le cancer est une journée internationale consacrée à la prévention, la détection et le traitement du cancer. Elle est organisée tous les 4 février.
Le cancer constitue encore aujourd’hui la première cause de mortalité dans le monde. Les guerres et autres catastrophes naturelles sont mises plus en avant mais le cancer est aussi ravageur. Pourtant, il se soigne et l’intérêt de cette journée est aussi de faire prendre conscience de l’utilité d’un dépistage précoce permettant d’arriver à une guérison.
L’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé) estime que le cancer aura fait 84 millions de morts entre 2005 et 2015 si aucune mesure n’est prise. C’est pour cette raison que des moyens importants sont mis en œuvre dans le but de faire reculer le poids de cette maladie partout dans le monde.
Quelques chiffres
Chaque année, 350.000 nouveaux cas sont détectés en France.
- 200 000 chez l’homme
- 150 000 chez la femme
En 2012, le nombre de décès dus au cancer en France était de 148 000 !
- 85 000 chez l’homme
- 63 000 chez la femme
Soit, chaque jour, 411 personnes y succombent. Les plus meurtriers sont les cancers du sein et de la prostate.
Les cancers les plus mortels en France
- 1er rang chez l’homme : cancer du poumon (21 300 décès par an) devant le cancer colorectal (9 200 décès) et le cancer de la prostate (8 900 décès)
- 1er rang chez la femme : cancer du sein (11 886 décès par an). Le cancer du poumon se positionne désormais au 2e rang (8 700 décès par an) devant le cancer colorectal (8 400 décès).
Le cancer chez la personne âgée
Les cancers chez la personne âgée créent des situations spécifiques, plus en raison de l’âge de la personne (importance des maladies associées) que du cancer lui-même. Bien sûr, certains cancers sont plus fréquents que d’autres chez la personne âgée, c’est notamment le cas du cancer de la prostate chez l’homme, du cancer du sein chez la femme, des cancers colo-rectaux ou gastriques chez l’homme et la femme.
La prévention et le dépistage
En effet, mieux connaître les facteurs de risque de cancers, c’est permettre la mise en place d’actions de prévention afin de retarder la survenue d’un cancer et/ou d’en limiter l’étendue.
La précocité du diagnostic est extrêmement important : plus il est détecté tôt, meilleure sera la prise en charge du malade, et ça, quel que soit l’âge du sujet.
- Une prévention utile à tout âge
Il existe de nombreuses recommandations quant aux facteurs de risque de cancers. Le tabac, l’alcool ou l’exposition au soleil sont évidemment concernés mais aussi des recommandations plus larges, notamment sur une alimentation saine et équilibrée et la pratique régulière d’une activité physique.
- Un dépistage adapté
2/3 des cancers du sein surviennent après 50 ans.
En France, un programme de dépistage organisé du cancer colorectal pour les sujets entre 50 et 74 ans est en cours de généralisation.
La recherche
On remarque bien évidement que l’espérance de vie est en hausse, mais parallèlement à cela, l’incidence du cancer augmente.
Ce n’est pas le fruit du hasard. D’importants progrès ont été réalisés ces dernières années dans la prise en charge thérapeutique des cancers, en particulier chez les personnes âgées chez qui surviendront 60 % des cancers dans les années à venir.
Traitements personnalisés
L’âge peut influencer un traitement en termes d’efficacité mais également de tolérance. Nos ainés, dont la faiblesse ne permet pas toujours de faire face, par exemple, à un traitement lourd de chimiothérapie, doivent recevoir une attention toute particulière.
Le diagnostic
Chez les personnes âgées, le diagnostic est souvent porté tardivement.
Quelques chiffres chez l’homme
- Le cancer le plus fréquent chez l’homme est celui de la prostate (56 800 nouveaux cas par an) devant le cancer du poumon (28 200 nouveaux cas) et le cancer colorectal (23 200 nouveaux cas) ;
Quelques chiffres chez la femme
- Le cancer le plus fréquent chez la femme est celui du sein (48 800 nouveaux cas par an), devant le cancer colorectal (18 900 nouveaux cas) et le cancer du poumon (11 300 nouveaux cas).
A la suite d’une étude menée par le ministère de la Santé, il en résulterait que, environ 20 % des patients âgés attendent près d’un an avant de consulter pour des symptômes pourtant clairement définis. De nombreux facteurs de comorbidités seraient la cause de ce retard.
- Difficulté du diagnostic
Bon nombre des recommandations quant au dépistage s’arrêtent au-delà d’un certain âge, ce qui crée une difficulté évidente pour établir un diagnostic précis chez les personnes âgées. Chez les plus de 74 ans, il existe donc un certain retard au diagnostic. Lorsque la maladie est diagnostiquée, ce retard n’a fait qu’accentuer la gravité de la pathologie.
- Facteurs de comorbidité
Contrairement à une idée reçue, chez les personnes âgées, les cancers ne sont pas forcément moins graves ou moins rapides à évoluer. Par conséquent, les médecins adaptent leurs traitements en fonction de l’état de santé de leurs malades. La présence par exemple d’une insuffisance rénale ou d’une affection cardiovasculaire en plus du cancer amène à reconsidérer la prise en charge du cancer lui-même.
Les soins de support
Pour tous les malades du cancer, et plus particulièrement les personnes âgées, les soins de support sont une aide considérable en matière de qualité de vie.
Le traitement et La maladie elle-même peuvent en effet avoir des conséquences très lourdes. La prise en charge peut se faire de diverses manières.
Les points-clés
Le risque de cancer augmente avec l’âge. Au moindre signe d’appel, Il est donc essentiel que les personnes âgées soient correctement prises en charge au plan médical et invitées à consulter un médecin très rapidement.
Quel que soit l’âge, l’efficacité des traitements est pratiquement la même, de même que leur tolérance. L’âge n’est donc pas en soi un facteur justifiant une attitude passive vis-à-vis de la prise en charge des cancers.
Les traitements doivent être correctement adaptés à l’âge du sujet. En aucun cas il ne faut surestimer la fragilité de l’organisme âgé et, par conséquent, de proposer un traitement sous-dosé, donc insuffisant.
Références :
Société canadienne du cancer, 2015, http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-101/cancer-statistics-at-a-glance/?region=qc , consulté le 03/02/2015 à 10h32.
Planetoscope, Statistiques mondiales en temps réel, 2015, http://www.planetoscope.com/mortalite/806-nombre-de-deces-dus-au-cancer-en-france.html , consulté le 03/02/2015 à 11h59.
La ligue contre le cancer , 19/12/2014, http://www.ligue-cancer.net/article/322_le-cancer-de-la-personne-agee , consulté le 03/02/2015 à 9h59.
Fondation ARC pour la recherche sur le Cancer, e-santé, 03/03/2014, http://www.e-sante.be/cancer-chez-personne-agee-prevention-depistage/guide/350 , consulté le 03/02/2015 à 11h02.
Journée mondiale, http://www.journee-mondiale.com/218/journee-mondiale-contre-le-cancer.htm , consulté le 03/02/2015 à 11h35.