Au Canada, on estime que une personne sur cinq souffrira d’une forme ou l’autre de maladie mentale au cours de sa vie, ce qui va de la dépression jusqu’à la schizophrénie en passant par le stress chronique. Seulement de 35 à 50 % de ces gens consulteront un professionnel de la santé. Les chiffres ne sont pas plus brillants en France, en Suisse ou en Belgique.
Le virage de la désinstitutionnalisation dans le traitement des troubles mentaux graves se poursuit avec l’effet pervers que ces personnes se retrouvent souvent en situation d’isolement, qu’elles sont laissées à elles-mêmes et doivent vivre avec la frustration de ne pouvoir accéder aux services cliniques dans les moments critiques.
Pour remédier en partie à ces problèmes, le Centre de recherche Fernand-Seguin (CRFS) de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine a conçu trois applications pour téléphones mobiles destinées à développer l’autonomie du patient et à le responsabiliser. Ces trois programmes permettent d’enregistrer les données entrées par le patient et de l’accompagner dans sa thérapie.